L’indice de fréquence de traitement, IFT, mesure l’importance de traitement phytosanitaire sur une exploitation. D’une manière générale, il n’y a pas d’obligation particulière, sauf pour les contrats MAEC et pour la certification HVE.

En pratique

Pour calculer un IFT, on comptabilise le nombre de doses homologuées pour les traitements au champ. Cela concerne donc les herbicides, fongicides, insecticides et les nématicides. S’ajoutent à cette liste les produits de biocontrôle (avec AMM).

L’agriculteur qui s’engage dans une stratégie de réduction des épandages effectuera tout d’abord le calcul de son IFT « de référence ».

Pour cela, il comptabilise les traitements effectués sur chaque parcelle :

  • Un traitement à la dose homologué donne un IFT = 1 ;
  • Une demi-dose compte pour 0,5 dans l’IFT.

On calcule ensuite l’IFT pour l’exploitation par la somme pondérée des IFT de chaque parcelle / surface. Finalement, l’IFT moyen peut être suivi chaque année et comparé aux données publiées (carte sur le site Solagro.org).

Pour le calculer, des outils ont été mis à disposition des agriculteurs par le ministère de l’Agriculture (https://alim.agriculture.gouv.fr/ift/).

Quand, comment, pourquoi suivre l’IFT ?

Le suivi de cet indice permet de suivre l’évolution de ses pratiques. Généralement, vers une réduction. C’est le cas, par exemple, dans un contrat BCAE ou à proximité d’un captage d’eau potable (AAC, aire d’alimentation de captage).

Dans ce dernier cas, c’est un ensemble de parcelles qui se trouvent impliquées et suivies. On peut alors calculer l’IFT par culture, pour effectuer les comparaisons et suivre l’évolution de la pression phytos sur le captage.

Dans le cadre d’une MAEC SPE (évolution), l’exploitant va devoir réduire son IFT en se référant à l’IFT de référence du territoire. L’IFT devra être au maximum :

  • 80% de l’IFT de référence en année 2 ;
  • 75% en année 3 ;
  • 70% en année 4 ;
  • et 60% en année 5.

Soit une réduction de 40% en 4 ans.

Si l’agriculteur a déjà engagé une politique de réduction et que son IFT « année 0 » est inférieur à l’IFT de référence, alors, il aura atteint plus vite son objectif.

Pour les agriculteurs engagés en certification HVE, l’indice de traitement est également suivi pour le contrôle du volet « phytos ». Il compte pour la moitié des points (total 10).

L’IFT de l’exploitation se compare à la référence régionale. On attribue un nombre de points allant jusqu’à 5.

  • Si l’IFT de l’exploitation est supérieur à l’IFT régional, aucun point attribué ;
  • A l’opposé, si l’IFT est inférieur à 50% de la référence régionale, on attribue jusqu’à 5 points.

L’indice de fréquence de traitement, IFT, un bon indicateur

Il permet de piloter sa stratégie « phytos ». Le calcul de l’IFT d’une exploitation servira pour évaluer les pratiques. Les collectivités s’engagent dans la protection de leurs aires d’alimentation de captage ; l’IFT permettra d’aider le suivi des actions que les agriculteurs pourront engager.