Dans un contexte de fin des quotas et de hausse attendue de la production, les industriels misent sur le marché mondial pour écouler les volumes supplémentaires. « C’est une nouvelle ère qui s’ouvre », souligne Gianpaolo Schiratti, directeur de Candia.
« Il y aura probablement beaucoup plus de lait dans les années qui viennent. La filière s’est préparée à davantage de volatilité des marchés laitiers. Pour cela, elle s’est restructurée, a mis en place des actions individuelles ou collectives, comme la construction de tours de séchage et les contrats sur les marchés à terme, et a assuré ses débouchés. Nous regardons quels pays ont encore une faible consommation, donc où il existe un marché potentiel. »
La consommation mondiale évolue
Au niveau mondial, la consommation de lait de boisson (54 litres par habitant et par an en moyenne) est très hétérogène selon les pays. Mais l’Asie et l’Afrique se mettent à l’heure occidentale, et leur demande croît rapidement. En Chine, la consommation a fait un bond entre 2008 et 2014, avec une hausse de près d’un tiers des volumes (passant de 7 à 9,2 milliards de litres). Dans ce pays, les petits formats de 125 à 200 ml prédominent, avec une demande croissante en laits spécifiques (aromatisés, premium, bio ou pour enfants). « Les laits aromatisés représentent 65 % des ventes totales de lait en Indonésie, et 32 % en Chine« .
Vers de nouveaux débouchés
Sur ces débouchés, la France est rudement concurrencée, en particulier par ses voisins du Nord. Ces derniers viennent parfois marcher sur ses plates-bandes. Ainsi, l’Allemagne et la Belgique déversent parfois des flots de briques de lait sur le marché français. Entre septembre 2014 et février 2015, les volumes provenant de ces deux pays ont augmenté de 42 % par rapport à l’année précédente. Pour autant, « à long terme, nous restons très optimistes sur la filière du lait de consommation au niveau mondial, au vu de l’évolution des habitudes de consommation« .
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