Les organisations professionnelles agricoles ont mené des études conjointes depuis 2017. Ce sont FNSEA Centre VdL, CERFRANCE, la Chambre régionale d’agriculture, AS conseil, Crédit Agricole et Arvalis. Ce programme d’étude porte le nom de « CAP Filière 2025 ».

Le constat est permanent, celui de la dégradation des résultats de nombreuses exploitations agricoles du système de productions COP. En particulier dans les zones intermédiaires de la région Centre Val de Loire. Les raisons sont connues, des aléas climatiques à répétition, une baisse des aides (convergence et transfert sur 2ème pilier), des prix bas et des moyens de production limités par le développement des réglementations.

Quel devenir à horizon 2025 ?

En observant les exploitations les plus performantes, il s’agit d’identifier les critères de réussite et établir ainsi les leviers d’adaptation.

Sans surprise, Cerfrance confirme que les coûts de production directs (engrais semences, traitements) sont assez comparables dans toutes les exploitations. Comme Arvalis et les autres partenaires de l’étude, ils réaffirment la nécessité d’un calcul des coûts de production et d’un audit stratégique de l’exploitation

Les leviers pour gagner en compétitivité

Fondamentalement, les organisations professionnelles réaffirment le rôle prépondérant de la maîtrise technique dans la compétitivité. Ils précisent ce que signifie « l’efficience des charges ». L’efficience des intrants c’est adapter les itinéraires techniques au potentiel de rendement. Cela repose, notamment, sur le choix des dates et doses d’apports.

Si une diversification permet, localement, d’optimiser la marge brute, la condition essentielle est de s’assurer de l’existence d’un marché à de sa capacité à proposer un juste prix.

Méca et MO pèsent pour près de la moitié dans les charges. Leur efficience présente aussi la plus grande variabilité entre les exploitations. L’optimisation ne rime pas forcément avec agrandissement. Mais chacun doit s’interroger sur « sa » solution ; faire travailler le matériel sur une plus grande surface ? Dimensionner le parc à la surface actuelle ? Se regrouper pour atteindre un meilleur équilibre ?

Les enseignements de Cap Filière

Se fixer un cap et bâtir un plan d’actions est LE conseil donné par tous les participants à l’étude.

Quand le banquier attribue le manque de marge à un excès de charges proportionnelles, le conseiller technique la justifie par un excès de charges de méca ! Ce qui renforce l’idée que les solutions s’adaptent à l’exploitation et non l’inverse…