Bons d’achat et cadeaux aux salariés : les conditions pour ne pas payer de cotisations

Selon les montants donnés ou encore les modalités d’utilisation, votre entreprise peut être exonérée des contributions à la sécurité sociale sur les cadeaux et bons. Explications.

Noël, rentrée scolaire, naissance… : les occasions sont nombreuses pour offrir des avantages à vos salariés. Mais les bons d’achat et autres cadeaux délivrés par le comité d’entreprise – ou directement par l’employeur en l’absence de comité – doivent normalement donner lieu au paiement de cotisations de sécurité sociale. Il est toutefois possible d’en être exonéré, sous conditions.

Si le montant du cadeau ou bon d’achat ne dépasse pas le seuil autorisé

Vous n’avez pas à payer de cotisations si le montant total des bons et cadeaux attribués sur une année civile à un salarié ne dépasse pas 5 % du plafond mensuel de la sécurité sociale, soit 165,55 € en 2018.

Si le montant du cadeau ou bon d’achat dépasse le seuil

Si le total des avantages monte au-delà de cette limite, il est encore possible de bénéficier de l’exonération. A la condition de bien réunir 3 critères :

  • les bons d’achats et/ou cadeaux doivent être donnés dans le cadre d’un événement précis (naissance ou adoption, mariage ou Pacs, départ en retraite, Noël, fête des mères et des pères, rentrée scolaire, Sainte-Catherine, Saint-Nicolas) qui concerne le bénéficiaire. Ainsi, « un salarié sans enfant n’aura pas droit aux bons d’achat remis pour la rentrée scolaire », précise l’URSSAF.
  • l’utilisation de ces avantages doit être en lien avec l’événement. « Le bon d’achat doit mentionner soit la nature du bien qu’il permet d’acquérir, soit un ou plusieurs rayons (…) ou le nom d’un ou plusieurs magasins », indique l’organisme de recouvrement. Un bon pour la rentrée scolaire pourra par exemple être limité à l’achat de fournitures, livres ou vêtements.
  • le montant ne doit pas être disproportionné et doit rester sous les 5 % du plafond mensuel de la sécurité sociale par événement. Seules exceptions : « pour la rentrée scolaire, le seuil est de 5 % (…) par enfant » et pour Noël de « 5 % par enfant et 5 % par salarié », explique l’URSSAF.

Si ces conditions ne sont pas remplies, les bons et cadeaux sont « soumis aux cotisations de sécurité sociale pour [leur] montant global, (…) dès le premier euro ».

Le cas des chèques-vacances et chèques-culture

Les critères des bons d’achats et cadeaux ne concernent pas les chèques-vacances, qui répondent à des règles spécifiques. Les chèques-culture, chèques-lire et chèques-disques sont totalement exonérés de cotisations et contributions de sécurité sociale, « dès lors qu’ils ont pour objet exclusif de faciliter l’accès de leurs bénéficiaires à des activités ou prestations de nature culturelle », rappelle l’Urssaf.

Repris sur economie.gouv.fr, 08/05/2017, revu le 27/11/2018