Les produits agricoles voient leurs cours varier au gré des événements climatiques, politiques et monétaires ; comment s’annonce cette campagne 2015-2016 ? Situation à mars 2015 des cultures dans les principaux pays et continents producteurs.

Europe

Colza : les conditions de culture des colzas en Allemagne, Pologne et Hongrie sont satisfaisantes, bien que parfois hétérogènes : une partie des colzas continue de souffrir des pluies excessives du mois de janvier et pourrait de nouveau être touchée par des précipitations importantes cette semaine.

Canada

Blé tendre/Blé dur : l’organisme officiel Statcan a revu à la baisse son estimation de semis en blé tendre et en blé dur par rapport au mois dernier. Les surfaces de blé dur devraient néanmoins représenter une hausse de plus de 10 % par rapport à 2014/2015. La réalisation des semis sera à surveiller, à partir de fin avril.

US

Blé : l’absence de précipitations accroit les inquiétudes bien que pour le moment les plantes n’aient pas encore pu souffrir de stress hydrique.
Maïs : les conditions météorologiques pourraient favoriser une réalisation précoce des semis de maïs cette année.

Brésil

Maïs/Soja : les conditions météorologiques sont favorables à l’avancée de la 1ére récolte et aux semis de 2éme récolte ainsi que du soja, ce qui permet d’alimenter le marché d’export.

Argentine

Soja : les conditions météorologiques se sont améliorées au cours de la semaine, ce qui pourrait contribuer à limiter les dégâts liés aux inondations de la fin février. La récolte débute à peine dans le centre du pays. Maïs : la récolte de maïs est avancée à 5,6 %, soit 1,5 Mt ce qui permet le début des chargements de campagne.

Russie

Les semis de printemps atteignent 1 % et progressent avec une nette avance par rapport à l’année dernière. Peu de précipitations sont tombées cette semaine et les prévisions indiquent une poursuite de ce contexte sec.

Ukraine

Les semis de printemps représentent désormais 16 % du total des surfaces prévues. Les précipitations de la semaine dernière ont permis d’améliorer l’humidité des sols et ne devraient pas constituer un risque pour les semis de maïs.

Sucre, Cristal Union s’allie à l’américain ASR

Le deuxième fabricant français de sucre, Cristal Union, a refusé une offre de fusion avec le premier, Tereos, et signe un partenariat stratégique avec le groupe américain ASR pour racheter une raffinerie en Italie. Cristal Union s’estime assez solide pour faire face seul à la fin des quotas sucriers en 2017.

Viande bovine, lait

En 2014, la baisse des prix à la production des produits animaux n’est que partiellement compensée par la baisse des prix de l’alimentation animale. Les cours des matières premières ont reculé, entraînant une baisse du prix d’achat de l’alimentation animale. Cette baisse du coût de l’aliment n’a pas été suffisante pour améliorer la rentabilité des élevages, le recul des prix à la production des animaux d’élevage ayant été marqué par rapport à 2013. Seul le rapport prix du lait de vache sur coût de l’aliment pour vaches laitières a été globalement favorable en 2014 mais il s’est dégradé au fil des mois.

Porc charcutier

Les tarifs du porc charcutier, au plus bas en janvier 2014, repartent à la hausse en février 2015 avec 1,28 €/kg carcasse en semaine 8. Les offres, très abondantes en décembre 2014 puis en janvier, se sont réduites et la demande en viande restée correcte stimulent les prix. Les cours sont toutefois inférieurs de 15 % par rapport à février 2014.

Ovin

Baisse de la production en janvier 2015. Les abattages d’agneaux et de brebis de réforme sont en repli. Les cours se maintiennent tirés par une offre limitée. Le commerce reste régulier pour les agneaux de qualité mais plus délicat pour les animaux de conformation inférieure. En décembre 2014, la production ovine a chuté de 12 % par rapport à 2013 conséquence de la baisse de 21 % des exportations d’ovins vivants. La consommation de viande ovine a perdu 3 %. Sur l’ensemble de l’année 2014, la production a reculé de 2 % alors que la consommation apparente de viande n’a diminué que de près de 1 % par rapport à 2013.

Fruits et légumes

La météo hivernale limite l’offre de légumes durant ce mois. Cette situation permet d’échanger sans grande pression. Les transactions sont cependant peu dynamiques. Si certains légumes tirent leur épingle du jeu (mâche, concombre, tomate), la situation se dégrade pour le poireau.
Les exportations de pommes se rétractent et certaines variétés sont encore en retard dans leur planning de commercialisation.
Le marché de la poire est régulier et bénéficie d’un allègement de la pression du Bénélux.