Nouveaux besoins, nouvelles normes, nouvelles attentes… Les consommateurs professionnels ou particuliers changent leurs comportements aussi bien chez eux qu’au travail. L’innovation technologique irrigue la plupart des tendances pour la création de nouveaux business.

L’agriculture connectée

C’est l’un des secteurs traditionnels où l’innovation n’avait pas encore pris ses marques. Mais la donne est en train de changer. Les perspectives du marché de l’agriculture connectée sont énormes. « Ce sont des projets que l’on comprend et de plus en plus sophistiqués. Tout ce qui est autour de la captation de données se développe. Les acteurs de ce milieu ont compris où se situent les besoins d’une solution technologique. Si les fraises cultivées dans un conteneur apparaissent comme pionnières de cette agriculture 2.0, les propositions se multiplient. Une entreprise développe ainsi des capteurs destinés à alerter les professionnels lorsqu’une clôture électrique ne fonctionne plus ou lorsqu’un abreuvoir est vide.

Les applis d’aide à la consommation

Entre scandales alimentaires et études pointant les liens entre alimentation, état de santé et environnement, les consommateurs s’accordent sur un point : tous veulent savoir ce qu’il y a dans leur assiette. Parmi les raisons les plus citées se trouve le manque d’informations quant à la composition des produits, leur origine, leur mode de production et de distribution. Pour répondre à ce besoin croissant de transparence, plusieurs applis sont apparues récemment.

L’alimentation végétale

Que ce soit pour une question de prix ou d’empreinte écologique, la consommation de viande recule depuis dix ans en France (-12 % par rapport à 2007, d’après une étude Crédoc). Les personnes qui consomment peu de viande mais de très bonne qualité, sont de plus en plus nombreux. Des restaurateurs s’adaptent en proposant plus de plats végétariens et végétaliens à leur carte tandis que les rayons des distributeurs alimentaires libèrent des linéaires pour les produits végans. Des entreprises conçoivent des alternatives végétales à la viande en développant des protéines végétales destinées à l’alimentation humaine.

Le chanvre… et le cannabis

Récemment, l’Uruguay, le Canada et plusieurs Etats américains ont légalisé la consommation de cannabis récréatif. Depuis le 1er novembre 2018, son usage thérapeutique est également légal en Grande-Bretagne. Pour l’instant, en France, l’évolution de la réglementation semble au point mort. Celle-ci est claire : il est interdit de cultiver et de consommer du chanvre dont la teneur en tétrahydrocannabinol (THC, c’est-à-dire la substance psychoactive) est supérieure à 0,2 %. Chanvre et cannabis sont en effet la même plante, Cannabis sativa L. Il n’empêche… le chanvre est toujours utilisé dans le textile, la production de crèmes dessert ou l’incorporation dans des cosmétiques. La culture du chanvre répond aux contraintes écologiques actuelles : peu d’eau, pas d’engrais ni de pesticides ; c’est un herbicide et fongicide naturel qui améliore la qualité des sols dans lesquels il pousse.

Les alternatives au plastique

Pendant longtemps, le plastique s’est imposé comme un matériau extrêmement pratique. Seulement aujourd’hui, le monde en découvre ses dégâts collatéraux : très utilisé pour des produits à usage unique comme les sacs de courses, les pailles ou les gobelets, le plastique termine trop souvent sa course dans les cours d’eau. Résultat, des millions de tonnes de déchets flottent aujourd’hui dans les océans. Des entrepreneurs prennent les devants en proposant des alternatives. C’est cet exemple de tasses comestibles en biscuit ; une fois le café ou le thé avalé, ces tasses nappées de chocolat se croquent. Réduisant ainsi la consommation de gobelets en plastique tout en apportant une touche gourmande à la pause-café.

La santé humaine

De profondes mutations sont en train de structurer le secteur de la santé, où la technologie prend de plus en plus de place. La téléconsultation est remboursée depuis septembre 2018 et l’essor d’acteurs comme Doctolib. De nouveaux usages voient le jour comme la collecte de data médicales via des objets connectés. Ces données peuvent servir à l’usager qui vérifie ses constantes, ou aux professionnels de la santé, via par exemple des logiciels d’aide à la décision pour les radiologues ou des pacemakers capables d’anticiper des problèmes cardiaques. Parmi les pistes actuelles figure les nouvelles typologies de traitements, comme de maladies inflammatoires de l’intestin.

L’éducation

L’Etat français y consacre environ 50 milliards d’euros par an, ce qui en fait son premier poste de dépenses budgétaires. L’éducation est l’une des pierres angulaires de toute société qui prépare son futur… Mais de plus en plus, une partie de ce secteur échappe à la sphère publique. Le soutien scolaire privé représente 40 millions d’heures par an, sans parler des cours en ligne créés par de nombreuses entreprises.

Ces offres ne s’adressent pas uniquement aux jeunes mais à toutes les tranches d’âges. A tout moment de sa vie, une personne peut vouloir acquérir de nouvelles connaissances et le développement des NTIC favorise l’émergence de ces nouveaux usages. C’est la découverte des maths et de la science par exemple. Des applications sur smartphone, permettent de profiter de son trajet du matin pour réaliser des exercices ludiques et gagner des savoirs.

Le virtuel au service du réel

Réalité augmentée, réalité virtuelle, la frontière entre le réel et le virtuel est de plus en plus fine. Il existe des solutions avec des crash tests d’application ou la possibilité de simuler les réactions de dizaines, de centaines d’utilisateurs en même temps.  Les applications en entreprise sont nombreuses et pourraient permettre d’économiser des millions d’euros en R&D. Les applications dans le monde la santé sont grandes ouvertes comme ce simple exemple d’entreprise qui facilite la prise de médicaments chez des patients atteints d’une maladie chronique, grâce à son avatar digital piloté par des algorithmes.

L’économie circulaire

Plus seulement cantonnée à la récupération de la matière première et des déchets, l’économie circulaire touche désormais de nombreux secteurs, comme la construction. Les initiatives se multiplient, comme cette entreprise qui souhaite devenir l’eBay des déchets avec sa plate-forme de mise en relation entre producteurs et valorisateurs. Les solutions concernent aussi la conception des produits, le design, l’immobilier ou encore la logistique. Il y a une nécessité de mieux produire et la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, entrée en vigueur en 2015, reconnaît d’ailleurs la transition vers une économie circulaire comme un objectif national et comme l’un des piliers du développement durable.

L’intelligence artificielle

Les solutions proposées visent à simplifier et automatiser le maximum de tâches avec des outils et des algorithmes adaptés. Avec des ingénieurs extrêmement qualifiés, les start-up françaises de l’intelligence artificielle s’attaquent à tous les secteurs. Il n’y aura quasiment aucun secteur qui passera à travers. Ainsi, cette jeune start-up qui fabrique des circuits intégrés d’intelligence artificielle capables d’analyser et de comprendre n’importe quel environnement.

Les digital native vertical brands

Se positionner sur un marché de niche avec un produit très segmenté, c’est le pari de nombreux entrepreneurs avec le digital native vertical brand (DNVB). Les sujets DNVB ont d’autant plus d’importance aujourd’hui qu’ils ont mis du temps à arriver en Europe à cause des marchés plus fragmentés. L’aspect digital est primordial pour ces entreprises ; l’exemple de la marque « Le Slip Français » est révélateur de ce positionnement de niches. Par l’utilisation des plates-formes de type Amazon, mais aussi via leur propre réseau de distribution, des entreprises d’un nouveau genre font un pied de nez aux géants de l’e-commerce avec des modèles souvent uniques. On constate l’arrivée de produits de niche très segmentés destinés à des tranches de population particulières.

Les nouvelles organisations du travail

Ressources humaines, organisation, outils : le travail est en pleine mutation. Les projets d’espaces de co-working se multiplient et les salariés bouleversent leurs habitudes. C’est une nouvelle façon de voir le travail. Au sein même des entreprises, les services voient l’arrivée de dispositifs innovants. « La gestion des fiches de paie, des notes de frais, le juridique, la comptabilité, tous ces métiers vont être digitalisés, il y a un boulevard pour de nombreuses entreprises. L’automatisation des processus devient ainsi une problématique majeure comme cet exemple de solution de pré-entretien vidéo dans la phase de recrutement d’un salarié.