Les usages du glyphosate font l’objet de plusieurs évaluations pour éclairer la décision politique. Ainsi, l’ANSES (1) a récemment conduit une évaluation comparative des produits à base de glyphosate. Cette étude porte sur ses utilisations en grandes cultures.

L’évaluation doit alors permettre d’identifier des alternatives non chimiques d’usage courant et sans inconvénients pratiques ou économiques majeurs.
Un seul usage du glyphosate a fait l’objet de cette évaluation comparative. Il s’agit en effet des traitements pour le désherbage. Et plus particulièrement, la gestion de l’interculture et des jachères et la destruction des repousses de culture.

Nouveaux usages du glyphosate

  • Interdiction d’utilisation du glyphosate lorsque la parcelle a été labourée entre deux cultures, sauf le cas particulier :
    • Ne pas appliquer de glyphosate en situation de labour effectué avant l’implantation de la culture, à l’exception des cultures de printemps installées après un labour d’été ou de début d’automne en sols hydromorphes (2). De fait, il ne faut pas dépasser la dose annuelle de 1 080 g de glyphosate par hectare ;
  • En cas de non-labour, le glyphosate reste autorisé, avant les cultures d’hiver et de printemps, à la dose maximale de 1080 g/ha ;
  • Utilisation autorisée dans les situations de luttes obligatoires réglementées (maximum 2880 g/ha/an).

Par ailleurs, les dates à partir desquelles ces nouveaux usages seront adoptés varient. En effet, elles dépendent des produits et de l’homologation de leur AMM. Voir le document ci-dessous :

Précisions

Bien que répondant à une définition académique, on attend une définition concrète de « sols hydromorphe ».

On considère la notion de non-labour à l’échelle d’une parcelle au regard des pratiques culturales mis en œuvre sur une culture d’une saison culturale donnée.

Enfin, en région Centre-Val de Loire, une seule plante ferait l’objet d’une lutte obligatoire (18, 28 et 41). Il s’agit de l’ambroisie, au titre du code de la santé publique. Aussi, la dérogation glyphosate s’applique d’une manière générale à la lutte contre ce végétal. Un arrêté préfectoral viendra donc le confirmer dans les départements concernés .

Tableau de synthèse

  1. ANSES : Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail
  2. Sol hydromorphe : sol montrant des caractéristiques physiques de saturation régulière en eau, généralement en hiver.

Lire aussi « Le crédit d’impôt pour l’abandon du glyphosate ».