A l’occasion de leur conférence de presse annuelle, les SAFER présentent les données chiffrées des marchés fonciers ruraux et leur analyse.
Faits marquants en 2017 – L’activité de l’ensemble des marchés fonciers ruraux est soutenue. Le marché des parts sociales est un marché opaque représentant 1,3 milliards d’euros. La concentration des exploitations se poursuit, la consommation d’espaces agricoles et naturels également, mettant en lumière les limites de la régulation de l’accès au foncier.
La concentration des exploitations fait évoluer l’agriculture française à l’encontre des orientations politiques
De moins en moins d’exploitations mais de plus en plus grandesDe moins en moins de chefs d’exploitationDe plus en plus de sociétés d’exploitation aux formes diversesDes systèmes de production simplifiés, au détriment de productions à plus forte valeur ajoutéeConsommation d’espaces agricoles et naturels, de 50 à 60 000 ha par an
Une nécessité, réguler
Une nécessité pour la richesse des territoires. Les outils actuels de régulation n’ont plus tous les moyens pour garantir la transparence, contrôler l’accès au foncier, orienter ses usages, limiter les seuils de surface et donc mettre en œuvre les politiques publiques.
Cette nécessité est d’autant plus importante qu’une part non négligeable de transactions portent sur des parts de sociétés immobilières équivalent à 8 500 ha. Par ailleurs, les étrangers interviennent sur 9,2 % de la valeur du marché (107 acquisitions, 122 millions d’euros) ; l’origine des acquéreurs est majoritairement européenne mais ces chiffres ne comprennent pas les achats d’étrangers via des sociétés immatriculées en France.