Les épidémies de Fièvre Catarrhale Ovine (FCO) et de Maladie Hémorragique Épizootique (MHE) frappent durement les élevages dans les zones ou les virus circulent.

Qu’est-ce que la FCO et la MHE ?

Ce sont des maladies virales affectant les ruminants sauvages (notamment les cervidés) et domestiques (bovins, ovins et caprin). Elles se transmettent par un moucheron piqueur, le culicoïde, qui vient se nourrir du sang des animaux.  Une fois attrapé, il n’existe aucun traitement spécifique pour éradiquer la maladie. Seuls les symptômes peuvent être traités dans l’attente d’une guérison de l’animal.

La MHE et la FCO ne sont pas transmissibles à l’homme.

Quels sont les effets sur le troupeau ?

Tout d’abord, une fois contaminés, les animaux présentes des signes cliniques qui peuvent ou non être associés :

  • ulcération,
  • hypersalivation,
  • conjonctivite,
  • fièvre,
  • boiterie,
  • amaigrissement…

Ces symptômes peuvent différer et être plus ou moins marqués d’un animal à l’autre.

En parallèle de la mortalité éventuelle de l’animal malade, les élevages touchés constatent souvent des avortements, des anormalités dans les naissances et une baisse de la fertilité. La mortalité peut atteindre 5 à 10 % chez les bovins et jusqu’à 30 % chez les ovins.

À noter, là encore, les chiffres peuvent varier ostensiblement d’une exploitation à l’autre.

La vaccination comme principal recours ?

La vaccination semble la seule stratégie efficace pour prévenir l’apparition et le développement de ces virus.

GDS France (Groupement de Défense Sanitaire) a conçu un flyer à visée pédagogique pour répondre aux questions les plus fréquentes autour de la vaccination contre ces maladies telles que l’efficacité, la sécurité, le coût, le schéma vaccinal ou encore la gestion du risque.

Malheureusement, plusieurs sérotypes différents du virus existent pour la FCO. Par exemple, le 3 et le 8 sont actuellement très actifs en France, le 4 y a déjà sévi et le 1 est présent en Espagne. Cependant, les vaccins mis à disposition ne traitent qu’un seul vecteur à la fois.

Selon les périodes et les sérotypes, les éleveurs ont également parfois été confrontés à une pénurie de vaccins disponibles.

En fonction de l’évolution du périmètre géographique de chaque épizootie, un zonage est défini et actualisé par les pouvoirs publics. Il implique des mesures de surveillance renforcée, voire des restrictions sur les mouvements d’animaux, ce qui demande à l’éleveur de se tenir régulièrement informé de ce qui le concerne.  

Une image contenant texte, carte, atlas, capture d’écran

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.

Conclusion et appel à l’action

Ainsi, déjà marqué par un phénomène prononcé de décapitalisation (- 1 million de vaches en 8 ans), le troupeau français se serait volontiers passé des difficultés supplémentaires liées à ces vagues successives de virus. Si à court terme, cette diminution de l’offre a plutôt tendance à soutenir les cours sur les marchés aux bestiaux, cette tendance pose question à plus long terme sur notre capacité à maintenir notre modèle d’élevage.

Votre expert Cerfrance Alliance Centre est à votre écoute pour tout renseignement complémentaire.