Trois ans, jour pour jour, après le dépôt de bilan du groupe Doux, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll est venu saluer le redressement spectaculaire du volailler breton, lundi 1er juin 2015, à Châteaulin.
Pendant plus d’une heure, il a écouté les différents acteurs, dirigeants, mais aussi représentants des éleveurs, des transporteurs ou des salariés, exprimer leur ressenti trois ans après le placement en redressement judiciaire.
Le président du directoire du groupe Doux a salué l’investissement personnel du ministre dans ce dossier. Il a notamment rappelé que le Gouvernement a été présent au moment de la fin des restitutions ou lorsque l’euro flambait. Certes, cela ne doit pas occulter le fait que 1.010 salariés ont été licenciés et que seuls 141 ont retrouvé un emploi en CDI au 1er juillet 2014.
Reste que trois ans après le dépôt de bilan, Doux a quand même fait mieux que relever la tête. Le volailler est de nouveau bénéficiaire et a fait taire tous les sceptiques qui annonçaient la mort de la filière avicole bretonne. En 2014, le volailler breton a réalisé 450 millions d’euros de chiffre d’affaires. Et après les années d’archaïsme, chacun souligne aussi le nouveau dialogue social instauré par une équipe dirigeante « moderne ».
L’heure est à présent au développement du groupe. Selon les dirigeants, les capacités de production sont aujourd’hui saturées. Or, la filière volaille doit développer ses perspectives à l’export tout en repartant à la reconquête du marché intérieur. Dans le cas de Doux, cela passe notamment par la poursuite des investissements, rendue possible grâce au concours de la BPI et à l’arrivée du groupe coopératif Terrena, qui est entré en négociation exclusive pour un rachat de parts.
D’après « Le Télégramme »