La MSA approuve le principe d’un système universel de retraite s’il tient compte des spécificités des non-salariés agricoles.

La Mutualité sociale agricole a indiqué « partager les objectifs généraux de la réforme des retraites qui vise à établir un système universel », lors d’une conférence de presse le 15 octobre 2018.

La MSA est ainsi « favorable à la mise en place de règles communes » si celles-ci tiennent compte « des spécificités de certaines professions, notamment des non-salariés agricoles » afin de « maintenir des mécanismes de solidarité interprofessionnels, qui visent à garantir un niveau de pension décent ». Elle explique que, « compte tenu de la faiblesse du montant des revenus et des pensions des agriculteurs, et notamment des exploitants », il lui paraît nécessaire de prévoir une « harmonisation entre salariés et non-salariés du montant et des conditions d’attribution de la pension de retraite minimale, qui doit garantir au minimum 85 % du Smic » et que le financement de ce minimum contributif soit assuré non seulement par les cotisations mais aussi par la solidarité nationale. Enfin, la MSA propose « suppression [progressive] de certains statuts précaires non-salariés agricoles, conjoint-collaborateurs et aidants familiaux, majoritairement occupés par des femmes et qui apportent des droits restreints en matière de retraite ».