Les exportations ont reculé fortement (-2%/2013) et concernent surtout la catégorie des mâles de plus de 300kg. A contrario, celles des femelles ont progressé. Pour les animaux plus légers, les exportations se sont stabilisées.

L’année du repli des exportations

Changement d’exportateur

En 2014, 750 000 têtes ont été achetées par nos voisins italiens qui demeurent les premiers acheteurs des broutards français. Mais ce chiffre est en recul perpétuel (-15% sur 3 ans et -3% par rapport à 2013), tout comme la proportion d’achat d’animaux de race Charolaise laissant place à la race Limousine. En 2014, les italiens se sont progressivement tournés vers la production bovine polonaise de bovins.

La part d’achat d’animaux par les espagnols a progressé de 15% en 2014. Les pays européens (Allemagne, Grèce, Bénélux) ont importé environ 25 000 têtes, soit moins de 3% des exportations françaises. Ce qui est inférieur à la part des achats « pays tiers » (4%). A noter, la fermeture des frontières algériennes et tunisiennes de l’automne 2014, pour des raisons sanitaires, qui ont contribué aux bouleversements du marché de la viande.

Cotations contrastées

Le prix des « femelles de +300kg » a connu une baisse progressive au premier semestre pour se maintenir à 4€/kg fin 2014. Cependant, le premier semestre 2014 a été marqué par la hausse du prix au kg pour les « mâles de +300kg ». Malheureusement la tendance s’est inversée au second semestre avec un maintien des cotations pour le dernier trimestre 2014 (2,43€/kg pour les charolais et 2,74€/kg pour les limousins). Globalement, sur l’année 2014, le prix moyen de vente au kg pour les limousins a progressé (+ 1,2% /2013) et a diminué pour les charolais (-2,8%/2013).

Perspectives 2015, une production en croissance

Le cheptel de femelles laitières et allaitantes étant plus important fin 2014, on peut s’attendre à davantage d’animaux réformés en 2015 et donc une reprise des abattages de femelles. En contrepartie, cette hausse de l’offre en femelles en France induirait une baisse des importations de viande, d’autant plus que les productions irlandaises et allemandes seraient limitées.

Le premier semestre 2015 a été marqué par une hausse des exportations des bovins maigres et une certaine stabilisation des prix au kg.

Bibliographie