Un cabinet privé a mené une enquête auprès de 1 050 contribuables. Il en a publié les résultats fin septembre 2019. L’objectif était de recueillir des avis sur le passage au prélèvement à la source (1). Finalement les résultats montrent une certaine satisfaction, qui confirme aussi les avis à priori émis en 2015.

En effet, d’après les résultats de cette enquête, la note moyenne de satisfaction s’établit à 7,70 sur 10. Cela tend donc à signifier que le prélèvement à la source s’est majoritairement passé dans de bonnes conditions ; la situation est favorable aux contribuables.

Pour mémoire, le gouvernement avait décidé le report d’un an de l’entrée en vigueur de la mesure. Et ce délai devait permettre à l’administration de peaufiner et de tester en profondeur la mise en place de la réforme. Au final, cela semble avoir permis de limiter les erreurs.

En définitive, seuls 14 % des personnes enquêtées ont rencontré un problème avec le PAS ; dans 2/3  des cas, cela concernait le taux de prélèvement, dans 1 cas sur 10 l’avis d’imposition et autant la déclaration de revenus.

Au total, près de 80 % des personnes apprécient le fait qu’il n’y ait plus de décalage entre revenus et impôt.

Confirmation des avis a priori

En 2015 (2) dans une enquête menée par le cabinet Odoxa, les contribuables français se disaient favorables à la retenue de l’impôt à la source. En effet, seul 1/3 des répondants avait un avis farouchement « contre ».

Le cabinet d’étude avait interrogé les français à propos de la motivation du chef de l’Etat pour déployer cette mesure. Ainsi, un peu plus de la moitié considérait que cela n’avait d’autre justification qu’une vision électoraliste. L’autre moitié considérait à contrario que cela était « une bonne chose pour la France et les Français« .

Près des trois quarts des personnes interrogées à l’époque jugeaient excessif le niveau des prélèvements obligatoires. Ainsi, ils étaient 72% à le penser. De plus toutes les catégories socio-professionnelles partageaient ce sentiment, tous revenus confondus. Les classes « moyennes inférieures » adhèrent particulièrement à cette idée (3).

(1) Référence : étude menée par Taco’tax. (2) Sondage réalisé les 18 et 19 juin 2015 auprès d’un échantillon de 1.008 personnes représentatif de la population française de 18 ans et plus (méthode des quotas). (3) Revenu mensuel compris entre 1 500 et 2 000 euros.