Les surfaces consacrées à l’agriculture biologique, ainsi que le rythme des conversions d’exploitations à ce type d’agriculture ont poursuivi leur progression en France en 2016, selon un bilan que publie aujourd’hui l’Agence Bio, groupement d’intérêt public qui réunit notamment le ministère de l’Agriculture, celui de l’Environnement et l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture.
Les cultures certifiées bio atteignaient un peu plus de 1 million d’hectares fin 2016, en augmentation de 5 % par rapport à l’année précédente, tandis que, plus globalement, les surfaces engagées en agriculture biologique, qui comprennent les fermes en transition, étaient en hausse de 16 %, à 1,54 million d’hectares.
« Cette croissance, de l’ordre de 16 % en un an, est le résultat des nombreux engagements dans l’année qui portent les surfaces en conversion au-delà de 470 000 ha », souligne l’Agence bio.
Mais en dépit de cette augmentation, ces surfaces représentent seulement 5,7% de la surface agricole utile (SAU) française.
Au total, 32 326 fermes bio composent le paysage français en 2016 (contre 28 725 en 2015) soit 7,3 % des fermes françaises, ce qui place l’Hexagone en troisième position au sein de l’Union européenne. Cette progression est particulièrement prononcée dans la région Occitanie, qui totalise 20 % des producteurs bio français, soit 7 227, précise l’Agence Bio.
L’Occitanie est talonnée par les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine « qui comptent chacune entre 4 700 et 4 800 producteurs en 2016 », alors que « ces trois régions sont aussi celles qui ont connu le plus grand nombre de conversions en 2016 ».
Dans un contexte de crise de l’élevage, 500 élevages bovins laitiers et allaitants se sont engagés dans le bio.
Dans le secteur des grandes cultures, 870 fermes soit « environ 60 000 ha dont la conversion débute en 2016 ont rejoint les 69 000 ha engagés en 2015 », ajoute l’Agence Bio qui anticipe « une perspective de récolte certifiée bio en forte croissance pour les prochaines années ». Cette production de céréales à venir « permettra de répondre à une demande croissante du secteur tant pour l’alimentation humaine que pour l’alimentation bio des animaux certifiés », poursuit-elle.
Le marché du bio devrait atteindre 7 milliards d’euros en 2016, contre 5,5 milliards d’euros l’année précédente, les ventes ayant augmenté « dans tous les circuits de distribution », selon l’Agence Bio, qui réalise actuellement « une évaluation précise (…) auprès de l’ensemble des acteurs de la filière ».
Repris de La Lettre Maire Info, 21 février 2017
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