Pour chaque filière (pêche et aquaculture, viande bovine, viande vitelline, viande ovine, viande équine, viande porcine, viande de volaille, produits tripiers, cuirs et peaux, lait de vache, lait de brebis, lait de chèvre), les évolutions des marchés français et européen sont analysées et illustrées par des graphiques et tableaux. Des données concernant la consommation des produits animaux et aquatiques sont aussi disponibles dans cet ouvrage.
Figurent également en annexe des séries statistiques plus longues concernant les filières viandes : production, consommation totale et par habitant. Des tableaux récapitulatifs résument les chiffres-clés par filière.
Extraits
Broutards : un marché dynamique vers les pays tiers
Les exportations de broutards (bovins de plus de 80 kg destinés à l’engraissement) ont augmenté de 7 % en 2015 par rapport à 2014, soit une progression de 69 000 têtes. Les ventes vers les marchés historiques sont en repli, vers l’Italie de 3,4 % et vers l’Espagne de 11,6 %. Le marché transalpin demeure le principal débouché de la France. Environ 70 % des broutards français y ont été expédiés en 2015. L’Espagne, avec 13 % des ventes, reste le 2e acheteur.
Femelles : une forte disponibilité en viande laitière
Sur l’ensemble de l’année 2015, les effectifs de femelles de plus de 36 mois ont été globalement stables (- 2 200 têtes au 1er décembre 2015/14). L’évolution des races allaitantes a été croissante tout au long de l’année 2015. Ces dernières étaient en hausse de 56 200 têtes au 1er décembre 2015/2014 (+ 1,3 %).
Cette augmentation avait été initiée en 2014 dans le cadre de la recherche d’une référence historique de la nouvelle aide aux bovins allaitant (ABA). À cela ce sont ajoutées en 2015 des conditions favorables en automne au maintien tardif des troupeaux à l’extérieur. Les sorties des femelles allaitantes ont pu ainsi être reportées. Une partie du cheptel a été très certainement conservée sur l’exploitation pour le renouvellement.
Mâles : un déséquilibre offre-demande non compensé par les exportations dynamiques de jeunes bovins
D’après Normabev, les abattages de jeunes bovins toutes races confondues ont diminué en 2015 (- 0,5 %, soit – 4 000 têtes). Cette baisse a concerné uniquement les jeunes bovins allaitants (- 1,4 % ; – 9 245 têtes). Les abattages de jeunes bovins laitiers ont en effet augmenté de 1,1 % en 2015 par rapport à 2014 (+ 5 500 têtes). La hausse des disponibilités de jeunes bovins laitiers en 2015 découle de l’augmentation des naissances de veaux laitiers issus d’un cheptel de femelles laitières de plus de 24 mois en hausse. Durant les dernières semaines 2015 (dès la semaine 44), les abattages de jeunes bovins ont repris. Parallèlement, sur la même période ceux des vaches se sont stabilisés. Les jeunes bovins sont venus compléter l’offre en vaches moins importante.
Commerce de viande bovine : une balance commerciale déficitaire
La balance commerciale de viande bovine (hors abats) est en repli de 110 000 tec (- 17,8 % en 2015/2014). Les exportations, bien qu’en hausse (+ 3 %), n’ont pas compensé les importations. Les
importations ont toutefois diminué de 5 % (en 2015/2014), le marché français étant suffisamment approvisionné en viande. En 2015, les exportations de viande fraîche et réfrigérée vers la Grèce, second débouché de la France, ont été ralenties. La situation financière difficile de la Grèce, fin juin 2015, n’a pas rassuré les opérateurs français qui craignaient des défauts de paiement.
Consommation : un repli des achats de viande piécée
La consommation totale française, calculée par bilan, est restée globalement stable sur l’année 2015. La consommation par bilan néanmoins ne permet pas d’appréhender les volumes en stock (stock outil détenu par les industriels). Les achats hors foyer semblent avoir été plus importants que ceux à domicile. Les viandes de boucherie fraîches ont été moins achetées comparativement à 2014 (- 2,6 %), d’après les données Kantar Worldpanel (qui mesurent les achats des ménages).
Prévisions 2016
En 2016, la production de bovins maigres du troupeau allaitant sera globalement orientée à la hausse soutenue par la production de femelles. Les éleveurs pourraient conserver leur cheptel pour optimiser le versement des primes d’aide aux bovins allaitants (ABA) au 1er semestre 2016. Les femelles allaitantes pourraient être gardées pour le renouvellement (vêlages mars-avril 2017). Dans ce cas, le cheptel de vaches allaitantes sera en augmentation jusqu’au deuxième semestre 2016.
Référence et téléchargement du rapport complet : http://www.franceagrimer.fr/content/download/42562/397510/file/BIL-MER-VIA-LAI-Bilan2015-Perspectives2016.pdf
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