Les résultats des exploitations agricoles département par département sont progressivement mis à jour avec une première projection pour 2019. Cas du Loiret.
Les résultats des exploitations agricoles du Loiret sont regroupés dans le « Panorama des exploitations agricoles » et sont utilisés lors des rencontres de gestion.

Céréales, les rendements progressent malgré la canicule et la sécheresse

La canicule est venue s’ajouter ses effets à la sécheresse qui s’est installée dès le printemps 2019. Malgré cela, les rendements moyens sont sensiblement supérieurs à la moyenne de 2018 (78 q/ha contre 69).

Cela est notable pour le blé tendre, le blé dur (74 contre 70) et l’orge d’hiver (68 contre 67). L’orge de printemps se distingue particulièrement par la progression de son rendement moyen qui gagne 13 qx/ha à 81 qx/ha et fait dire que « c’est sans doute la meilleure année depuis 20 ans ».

Et les prix ?

La dynamique des marchés, traduite par les cours du MATIF est « molle » ; les cours du début de campagne sont en baisse pour quasiment toutes les denrées et, au final, le CA / hectare se stabilise. Les charges courantes sont, en moyenne et globalement, au plus bas depuis 3 ans ne compensent pas la totalité de la baisse du CA.

Les résultats restent « moyens », ils sont compris, selon les régions naturelles, entre -600 et +600 €/ha. 50% des exploitations ont un revenu disponible par UTAF compris entre -10 000 et +20 000 euros.

Pas de remise en cause du modèle

Malgré la conjoncture particulière du système « betteravier », et en particulier la disparition des quotas, le système « avec betteraves » pourrait s’apparenter au système « avec légumes », dans la mesure où cette culture est de plus en prise avec les cours mondiaux et sujette au marché.

Equilibre financier assuré

La situation financière et les résultats des exploitations agricoles du Loiret s’est globalement améliorée après la terrible année 2016 et son lot de dégâts sur les cultures. Dans le détail, les écarts entre les exploitations se creusent de plus en plus ; ainsi, plus d’1/4 des exploitations « céréales » sont dans une situation financière précaire.

C’est surtout dans le sud du département que les difficultés se font sentir.

Le BIO, peut-il être une solution ?

Le recul manque un peu pour établir des résultats consolidés pour ces exploitations ; cependant, la grande tendance qui se confirme est la « régularité des résultats ». Ce système a aussi l’avantage de mobiliser moins de charges que le système conventionnel et que « l’agriculture raisonnée », ce qui entraîne aussi une moindre fragilité au aléas de CA.

Par contre, ces systèmes se distinguent par une charge de mécanisation + salariés sensiblement supérieure à celle du système conventionnel.

La presse en parle, « Comment se portent les exploitations agricoles du Loiret ?« , La République du Centre, 9 octobre 2019.