L’habilitation électrique concerne les personnes qui doivent intervenir sur ou à proximité d’installations électriques. Ainsi, depuis le 1er juillet 2015, elles doivent avoir reçu une formation et être dès lors titulaires d’une habilitation.

Situation en France

En France, 500.000 travailleurs sont, chaque jour, potentiellement exposés au risque électrique. Cette exposition s’entend dans leur activité professionnelle. Parmi eux, 350.000 ne sont pas électriciens… Or on sait qu’un choc électrique multiplie par 15 le risque de mortalité par rapport aux autres accidents de travail. Cette menace est d’autant plus grande que les non-spécialistes méconnaissent les dangers de l’électricité.

C’est pourquoi la formation et l’habilitation des salariés est désormais obligatoire. Depuis 2010, l’État a ainsi publié 3 décrets précisant les obligations de l’employeur en matière de prévention des risques électriques.

Cela s’est ensuite concrétisé en 2012, par la publication d’une circulaire. Laquelle mentionnait que les employeurs disposaient d’un délai de quatre ans (1) pour respecter les obligations de formation et d’habilitation. Ce délai concernait aussi la remise d’un livret d’information au personnel ne disposant pas de l’habilitation.

Les situations concernées par l’habilitation électrique

C’est ainsi, que depuis cette date, seuls les travailleurs habilités par l’employeur sont autorisés à effectuer des travaux spécifiés. Ces travaux peuvent être :

  • Des travaux de peinture maçonnerie, nettoyage, … réalisés à proximité d’une zone ou d’un emplacement à risque spécifique électrique (accès réservé aux électriciens)
  • Des interventions élémentaires sur des circuits terminaux tels que :
    • remplacement et raccordement de chauffe-eau, convecteurs, volets roulants ;
    • remplacements de fusibles BT, réarmement de protections ;
    • remplacement à l’identique d’une lampe, d’un socle de prise de courant, d’un interrupteur, raccordement sur borniers, …

L’habilitation découle ensuite de la formation théorique et pratique que le salarié va suivre. L’employeur choisit une formation liée au niveau d’habilitation qu’il souhaite.

(1) Le délai de quatre ans courait depuis le 1er juillet 2011. Il s’est donc achevé en juillet 2015.

Publié 28 août 2015, mis à jour mars 2023.