agriculture.gouv.fr

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Le plan Ecophyto de 2008 visait une réduction de 50% des usages de pesticides à l’horizon 2018. Cet objectif ne sera jamais atteint, puisque l’usage est stable et même en hausse.

Face à cet échec, une mise à jour début 2015 du plan Ecophyto a été réalisée.

L’État français revoit donc ses ambitions à la baisse. La réduction de 50 % de la consommation de pesticides est reportée de 2018 à 2025. Un palier intermédiaire, en 2020, prévoit une baisse de 25 %. Ecophyto 2020 et 2025 remplacent Ecophyto 2018 !

De plus, plusieurs dispositifs vont être mis en place pour atteindre cet objectif.

Le gouvernement souhaite augmenter le nombre de fermes du réseau Dephy car elles ont démontré qu’elles avaient réussi une baisse de 12% de leur traitement en 2013 contre 9.3% pour l’ensemble du secteur agricole. L’objectif est également d’inciter les exploitations à avoir des pratiques agroécologiques, avec : l’utilisation de produits bio contrôle, la diversification des cultures, des rotations différentes, …

pixabay

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Ce plan ECOPHYTO 2 a mis en place un autre dispositif qui cette fois ne s’adresse pas qu’aux agriculteurs, les certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques (CEPP). Les CEPP sont destinés à impliquer les distributeurs de produits phytopharmaceutiques (coopératives et négociants). Chaque distributeur se verrait attribuer un objectif de réduction de ses ventes.
La date de lancement des CEPP est prévue pour juillet 2016. L’expérimentation portera sur une période de cinq ans, les distributeurs devront réduire de 25% le nombre de doses unités (NODU : indicateur de référence) vendues d’ici à 2020. Si le distributeur ne l’atteint pas, il se verrait appliquer une pénalité. Les CEPP seront obtenus par les distributeurs par la mise à disposition auprès des clients de méthodes ou intrants reconnus comme potentiellement contributeurs à la réduction de l’usage des produits phytopharmaceutiques (ventes de variétés tolérantes, ventes de produits biocontrôle, …).

Un décret d’application devrait clarifier la mise en œuvre et les objectifs de réduction visés.

J. Thiercelin – Pôle QHSE CERFRANCE Alliance Centre