L’écologie est un enjeu pour de nombreuses professions : on parle désormais de métiers verts ou de métiers verdissants. Que signifient ces termes ? Quelle est la différence ?

Avec la transition écologique, des métiers en mutation

Lutter contre le changement climatique, préserver la vie terrestre et aquatique, favoriser les énergies propres, consommer et produire responsable… Ces objectifs de développement durable, fixés par l’organisation nationale des nations unies (ONU) et adoptés en 2015, induisent une modification des modes de production.

La transition écologique crée de nouveaux métiers, mais contribue surtout à faire évoluer les métiers existants, grâce à la diffusion d’éco-technologies, d’éco-produits, et à l’apparition de nouvelles façons de produire (moins de ressources naturelles, plus de recyclage), de construire (bâtiments produisant leur propre énergie), de travailler (éco-gestes) et de gérer l’entreprise dans son environnement.

Métiers verts ou métiers verdissants

Le commissariat général au développement durable (CGDD) distingue les métiers verts des métiers verdissants.

Les métiers verts sont des « professions dont la finalité et les compétences mises en œuvre contribuent à mesurer, prévenir, maîtriser et corriger les impacts négatifs et les dommages sur l’environnement. Ils regroupent les métiers traditionnels de l’assainissement et du traitement des déchets, du traitement de la pollution, de la production et distribution d’énergie et d’eau et de la protection de la nature », précise le CGDD.

Pour le CGDD, les métiers verdissants sont « des professions dont la finalité n’est pas environnementale, mais qui intègrent de nouvelles « briques de compétences » pour prendre en compte de façon significative et quantifiable la dimension environnementale dans le geste métier. Ils regroupent des métiers beaucoup plus variés que les métiers verts, liés à l’agriculture et la sylviculture, l’entretien des espaces verts, l’industrie, le tourisme, l’animation, la recherche, les achats, etc. »

Le Plan d’Investissement dans les Compétences

Dans le cadre du Plan d’Investissement dans les Compétences qui sera conduit entre 2018 et 2020 pour faire face aux mutations économiques avec une offre de formation élargie, plusieurs mesures sont prises en matière de métiers verts et verdissants :

  • 10 000 formations aux emplois de la transition écologique vont être cofinancées par Pôle emploi afin de préparer aux métiers de la transition écologique ;
  • une formation des salariés en insertion qui sera intensifiée, notamment dans le champ du recyclage, de l’économie circulaire et des ressourceries ;
  • un cofinancement de la Gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences GPEC des filières pour mieux identifier les besoins et les compétences à développer.

Quelques chiffres autour des métiers verts

  • Les métiers verts représentent 143 000 personnes en France, soit 0,5 % de l’emploi total.
  • Les métiers verdissant représentent 3,8 millions de personnes en France, soit 14 % de l’emploi total.
  • Les professionnels exerçant un métier vert sont tous salariés.
  • La part des hommes est surreprésentée dans les métiers verts (82 %) et les métiers verdissants (84 %) alors qu’on compte seulement 52 % d’hommes dans l’ensemble des professions.

Source : Commissariat général du développement durable, 2011

Economie.gouv.fr, 30/05/2018